Une petite recrue égarée... Ou pas | Nailer

Fiche d'identification

Je suis positif ! Ça te dérange ? Moi non.

Ce garçon de douze ans est quelqu’un de très énergique. Trop énergique même. C’est le genre de garçon à ne pas pouvoir tenir en place et à qui on chercherait retirer les piles. Soit, les piles n’existent pas ici mais voilà l’idée. Il faut qu’il fasse quelque chose et il déteste s’ennuyer. Nailer, c’est le genre à détester attendre et à qui le mot patience est jusqu’alors inconnu. Il est encore jeune, il a le temps de se calmer et s’assagir en grandissant, mais pour l’instant, du haut de ses douze ans, c’est une véritable pile électrique. Il fait souvent le pitre et évidemment se fait souvent réprimander par la même occasion, mais il fait ça parce qu’il veut qu’on le remarque et parce qu’il ne veut plus être ignoré même si au final, il reste souvent seul à regarder les autres être en petits groupes.

Pourtant il n’est pas asocial, loin de là, il va aller vers les autres pour faire connaissance ! Ce n’est pas un méchant garçon, loin de là. Il va juste vouloir faire les quatre cents coups quand il s’ennuie, à embêter un peu tout le monde. Lorsqu’il fait ça, il révèle un certain don pour la stratégie qui ne lui servira pas maintenant mais plus tard. Il organise un plan, et agit en conséquences. Pour l’instant il ne s’en rend pas compte, mais ça viendra sûrement en grandissant. Nailer est quelqu’un de très positif qui voit tout sous un bon angle. Avec lui, tous les problèmes ont une solution. Et quand on lui demande s’il a la réponse à la question de l’invasion des Titans, voilà ce qu’il répondra :

"La vie n’est pas un cadeau. Il faut se battre pour vivre."

Il ira loin, ou pas, avec ce raisonnement plus mature dont il peut faire preuve… Ca prouve qu’il ne se laisse pas abattre par ces questions et qu’il croit toujours que l’Humanité peut gagner contre les Titans, malgré les deux attaques des Titans Colossal et Cuirassé. On lui dit qu’il est stupide en disant ça, on se moque de lui parce qu’il a des rêves utopiques. Souvent, quand on lui fait une réflexion par rapport à ça... Eh bien l’albinos devenait sincèrement méchant. Lui il ne privilégie pas la violence physique, mais la violence verbale et parfois, il était capable de faire très mal malgré son jeune âge. Il s’en fichait. Ce sont les autres qui le cherchent, ils n’ont que ce qu’ils méritent. Parfois il a recourt aussi aux poings quand il est réellement énervé, ce qui n’est pas rare non plus à cause de son tempérament un peu explosif.

Pourtant Nailer n’est pas méchant, il cherche juste à se faire des amis parce qu’il a trop souffert de la solitude quand il était plus petit et ça personne n’arrive à le comprendre. Pour les autres, il est juste bizarre avec ses cheveux blancs, sans couleur. Du coup, comme il ne pouvait pas parler à quelqu’un, il écrivait ce qu’il pensait dans un journal. Ecrire faisait du bien, quand il avait du temps libre le soir, quand les autres discutaient, lui il écrivait. Ce n’est pas quelqu’un de pessimiste et il ne désespère pas de trouver des amis qui l’accepteront sans le juger pour ce qu’il ressemble mais pour ce qu’il fait. Enfin, comme lui avait dit son petit frère un jour, il vaut mieux être seul que mal accompagné.

Enfin, nous pourrons dire que ce garçon, même si c'est encore un gamin de douze ans, qu'il a acquit une certaine maturité depuis la destruction du mur Maria. C'est donc un garçon qui réfléchit et observe plus qu'on ne peut le penser. Nailer est fier mais pas autant qu'il le prétend, parce qu'il cède facilement aux larmes bien qu'il semble le cacher au maximum, pour éviter encore une fois les moqueries en tout genre. Il se cache simplement derrière son sourire.

Mon physique ingrat...

Pour parler du physique de Nailer, un seul mot résume tout. Albinos. Avec ce mot, on peut considérer qu’on a tout dit sur son apparence mais non, il y a quand même des petites choses qu’on peut rajouter puisqu’on va décrire tout ça…

Les cheveux blancs de Nailer sont la chose qu’il déteste le plus chez lui sans compter ses yeux rouge sang. Être albinos, à ses yeux, n’est qu’un fardeau à porter parce qu’il n’est pas dans la norme et du coup il est écarté parce qu’il est trop bizarre. L’apparence ne fait pas tout dans la vie, mais les autres ne semblent pas s’en apercevoir. Les autres recrues surtout, parce que leur instructeur s’en fiche royalement. Mais les autres recrues ont de la merde dans les yeux, d’après le jeune garçon. Il possède une peau assez pâle à cause de son albinisme, et même rester des heures au soleil ne semble pas lui faire grand chose au final. Après tout il ne pourra pas se changer maintenant après douze ans d’existence.

Du haut de ses douze années, Nailer n’est pas très grand, il est même assez petit pour son âge, un mètre quarante-cinq à tout casser. Ca non plus ça ne voulait rien dire, il peut faire une poussée de croissance, il peut encore grandir ! Non mais ! Et puis petit par la taille, grand par l’esprit, comme on dit. Il n’y a rien d’exceptionnel à dire d’autre sur son physique à part ces points les plus importants de son apparence qu’il déteste tant. Pour terminer, son style vestimentaire est comme celui de toutes les recrues, alors rien de bien inédit pour le coup… Le petit Nailer cherche à se faire une place parmi les autres mais à cause de son physique ingrat, il ne peut pas. Hélas, quand on est différent à ce point, on est comparé à des phénomènes de foire… C’est dur pour un jeune garçon, d’être rejeté comme ça. Juste à cause de ses cheveux blancs et de ses yeux rouges. C’est triste même.

Ma vie est un journal que je dois remplir...

Jour XX, année XXX

Je ne sais toujours pas d’où je viens. Papa et Maman me disent que je suis leur fils mais je sais qu’ils mentent. Tous les deux. Mes parents sont aussi blonds que les blés, et mon petit frère aussi. Pourquoi pas moi, puisque je suis leur enfant ? Je suis albinos, j’ai des cheveux blancs et des yeux rouges. C’est normal ? Non. Si j’étais normal, j’aurais été blond aux yeux bleus, comme mon Papa, ma Maman et mon petit frère. A cause de ça, les gens m’évitent ou alors font semblant de m’ignorer. C’est très vexant. Ma famille essaie de me remonter le moral que je n’ai pas quand on me traite de bizarrerie de la nature.

Mais je m’en fiche de ça. J’ai mon père, ma mère et mon frère qui eux ne me rejettent pas. On a vécu heureux dans un petit village isolé de tout dans le mur Maria. Avec mon frère on était jeune lors de la première attaque des deux Titans Colossal et Cuirassé. Quand nous l’avons appris, nos parents ont préféré partir avec nous en laissant tout en plan parce qu’on n’avait pas le temps de prendre des affaires. Mon frère et moi ne comprenions pas tout. En même temps mon petit frère devait avoir trois ans et moi juste un peu plus vieux que lui. Je ne me souviens même plus de l’année même si à l’heure que j’écris ces évènements est passée.

Après la destruction du mur Maria, on s’est tous réfugiés dans le mur Rose, avec tous les rescapés qui ont pu s’échapper. Malheureusement on a été séparés une fois là-bas, à cause de tous ces gens qui avaient peur et qui semblaient désespérés. Nous on avait réussi à arriver tous ensembles, mais au final on aura été très vite séparés. Je me rappelle avoir été seul pendant un moment. Seul parce que personne ne m’a tendu la main, à cause de mes cheveux blancs.

Enfant maudit ? Certainement, vu les regards qu’on me jetait. Je n’avais rien fait mais juste une couleur pouvait changer le regard d’une personne. C’est fou quand on y pense, que les gens s’arrêtent seulement sur l’apparence physique. Peu importe. Je me suis débrouillé seul, j’ai dû voler, me défendre… Quel enfant peut supporter ça ? Aucun. C’est quelque chose d’horrible qui s’est abattu sur les habitants du mur Maria, dont la très grosse majorité n’a pas survécu. Alors que les habitants du mur Rose, eux, ont regardé ces personnes qui ont tout perdu comme quelque chose de mauvais.

Il n’y avait même pas assez de nourriture pour tout le monde. Honnêtement, je préfère oublier ce moment-là. J’essaie, je me force d’oublier mais si j’écris, indirectement, c’est que je ne veux pas oublier. Je ne sais pas au fond, ce que je dois en penser. Ce que je sais, c’est qu’après tous ces évènements, je suis allé à l’armée, lorsque j’ai atteint mes douze ans. C’est là que le calvaire continue et c’est en ce moment, à l’armée, que j’écris ces lignes. Parce qu’après tout, j’étais la « chose aux cheveux blancs », pointé du doigt par certaines personnes qui se croient plus malignes que les autres. Ils ne peuvent pas savoir à quel point ça fait mal de se faire traiter comme ça, parce qu’ils ne le vivent pas. Cet enfer. Ils peuvent penser ce qu’ils veulent, c’est pas une couleur de cheveux qui rend plus con qu’un autre, bien au contraire d’après ce que j’ai pu voir.

Je n’ai pas envie de mourir, j’ai envie de prouver aux autres qu’être albinos, même si c’est une contrainte, que ça n’empêche pas d’aller loin. Si ces types s’arrêtent juste à une apparence physique, c’est bien triste pour eux. J’ai juste à faire mes preuves à l’armée, même si c’est que le début. Je devrais y arriver. ~